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La lecture active
11 avril 2012

Vacances dans le coma (F.BEIGBEDER)

9782253140702

Présentation (Amazon)

"Vous êtes qui ?", demande le pit-bull humain qui garde l'entrée. Marc Marronnier, écumeur mondain, s'apprête à entrer aux "Chiottes", le tout dernier club à la mode dont l'inauguration promet d'être inoubliable... et elle l'est ! Galvanisés par un DJ mutant nommé Joss, tout ce que Paris peut attirer comme têtes couronnées et gloires éphémères se noie dans les drogues exotiques et les cocktails les plus improbables. S'il veut réussir à séduire un top model siliconé, Marc devra garder la tête froide...

Publicitaire et chroniqueur littéraire, Frédéric Beigbeder ressemble à s'y méprendre à son héros. À travers le récit heure par heure d'une nuit parisienne poussée à l'extrême, il griffe avec ironie, et non sans une certaine indulgence, les représentants bigarrés d'une faune nocturne qu'il connaît à merveille pour l'avoir souvent côtoyée. Vacances dans le coma, - livre-culte - est son deuxième roman. --Raphaël Segerer


Choix de lecture 

Ayant pu voir et aprécier l'adaptation cinématographique de 99 francs, je me devais de jeter un oeil par moi-même dans une de ses oeuvres, sans passer par le regard d'un quelconque réalisateur. 

Alors évidemment, difficile de faire un choix : Dois-je lire 99 francs, après avoir vu le film ? Mmh, pas mon genre. Dois-je choisir le premier qu'il ait écrit ? Encore faut-il le trouver. Soit! Prenons le premier qui nous passe sous la main. (Le destin a voulu que ce fût celui-ci)

Ca tombe bien. il n'est pas très épais, c'est bon pour un premier livre. Et je n'ai pas eu tord...

 


Avis après lecture

        Pour commencer, je dois dire que je n'ai été que partiellement préparé à ce que j'ai lu. Non pas que mes yeux aient eu affaire à un moment ou à un autre à des immondices littéraires (peut-être un peu ?) mais tout simplement parce que le titre m'inspirait autre chose. Pour tout vous avouer et ce, au risque de décevoir/spoiler ceux qui s'imaginaient la même chose que moi, je pensais que le titre indiquait littéralement ce qui allait suivre ; à savoir, le récit d'un mec qui, après avoir baigné le temps d'une soirée dans la société bourgeoise de Paris et suite à une surconsommation d'alcool et autres saloperies qu'on a l'habitude de trouver de plus en plus dans les night clubs & autres, se retrouve à nous raconter des aventures vécues dans le monde parallèle des rêves post-traumatiques. Il n'en n'est pas moins qu'il s'agit bien d'un récit où se mélange alcool et dépravation (soirée mondaine oblige) et bien qu'il n'y ait pas de personnage principal dans le coma, on peut y voir une décadence progressive tout au long du livre.

GOOD POINTS

  • Il est claire que ce livre se lit très facilement. On n'est pas dans la narration Bauvaryenne quasi-léthargique et je ne pense pas que c'était le but recherché. Et d'ailleurs, à ce sujet, si je me trompe, eh bien je peux rassurer Frédéric en lui indiquant qu'il a évité une plus belle catastrophe. Qui plus est, la longueur du livre s'adapte au thème " d'une soirée ".
  • Marc Maronnier (qu'on devinera qu'il n'est ni plus ni moins que Frédéric Beigbeder lui-même) nous plonge de manière très directe et parfois crue dans l'univers d'une société aveugle, qui n'a plus comme seul repère que l'attroupement (au sein d'une boite); se noyant dans l'ostentatoire. On est loin du regard approximatif, de l'idée vague qu'on pourrait avoir de ce genre de soirées. On vit la soirée. 
BAD POINTS
  • Ce livre n'a de sens que l'idée générale. Pour ce qui est du contenu, Frederic Beigbeder peut s'avérer assez souvent décevant. Maniant le stylo de sorte à vous montrer que le jeune homme (il me semble qu'il avait entre 28 et 29 ans lorsqu'il écrivait ce livre) trouve ses racines dans une société où l'on se cultive, il tente de vous apâter à coups de citations placées ci et là. En revanche rien de bien solide concrètement. 
  • Le fait de savoir que la vie du personnage est très probablement le quasi reflet de l'auteur lui même ne fait qu'accentuer l'idée que nous avons affaire là à un jeune "bo-bo" parisien s'improvisant écrivain talentueux alors qu'en réalité nous avons à faire à une personne écrivant un livre plus qu'à un écrivain réalisant une oeuvre. 
  • La critique du capitalisme faite dans ce livre est purement hilarante. Pour résumer la chose : " Je consomme, Ils consomment, Nous consommons. C'est mal! Mais bon, qu'est-ce qu'on y peut ? ". Il apparait très clairement ici une hypocrisie envers le lecteur qui, si elle n'en n'était pas, s'avererait être une certaine forme de schizophrénie de l'auteur. 


Bref, 

Ce livre aura été bon pour faire passer le temps. Rien de bien méchant, en résumé. 

Si vous en veniez à vouloir lire un chef-d'oeuvre littéraire, soyez prévenu et passez votre chemin. Il ne sert à rien de perdre son temps pour un mec qui a pondu cela en 2min chronos au coin d'une table ou sur un banc, ou bien encore en boite de nuit, tiens!, sirotant un Dom Pérignon ou autre Rémy Martin hors de prix. Non, c'est bien sur un coin de table qu'il en va le mieux la peine de le lire, ou dans l'avion, ou bien encore à n'importe quel moment où vous n'avez QUE cela à faire. 

On pourra toujours se demander si cet amas de phrases parfois sans sens était volontaire étant donné le thème du livre. Mais quoi qu'il en soit, le résultat n'était pas à la hauteur de la prétention.



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