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La lecture active

17 avril 2012

Windows on the world (F.BEIGBEDER)

9780007184705FS

 

Mon avis sur celui-ci : (Désolé c'est fait un peu à l'arrache, je retravaillerai la forme plus tard, quand j'aurais le temps)

 

Bon alors pour tout vous dire, cela faisait un moment que je l'avais celui-là, il fallait que je le lise à un moment donné ou à un autre, ne serait-ce que pour confirmer ce que je pensais la première fois.

Toujours est-il que j'ai été un peu surpris par celui-ci.

En effet, Beigbeder est toujours cet homme très égoïste et narcissique (il parle de lui un chapitre sur deux) mais quelque chose d'autre apparait. On n'est plus face au jeune écrivain ennivré par la jeunesse dorée de son milieu qui n'a que faire de ce qui l'entoure. On fait face à un homme murit (je crois qu'il avait presque 40 ans quand il a écrit ce livre) qui se retrouve à de nombreuses reprise à faire un bilan de sa vie. Il doute. Il accepte également ce qu'il est (égoïste, narcissique, etc.) mais on peut percevoir une certaine tristesse en lui. Un regret de n'avoir connu que la vie qu'il a mené. Son retour aux USA, en plus de mener un peu l'enquête pour son livre, pour faire marche arrière sur la catastrophe en elle-même, semble être également une escapade nostalgique vers une ville qu'il a chérit des années plus tôt, dans un pays où, semble-t-il, il a des origines lointaines. Certains penseront que c'est encore un de ces jeux d'arnaqueur d'homme égoïste qui ne pense qu'à toucher le lecteur ou ironiser ses propos. En tout cas, le côté " nostalgique " a bien marché pour ma part. Je l'ai trouvé assez sincère. (Suffisamment, s'il s'agit de comparer avec Vacances dans le coma.)

 

GOOD POINTS : 

  • L'originalité du livre pour diverses raisons : un chapitre sur deux, on est dans l'histoire. On incarne différents personnages du WTC lors de l'attaque terroriste. Le reste du temps, on voyage avec B.F. à Montmartre, puis à New-York, pendant son parcours réalisé au moment où il écrivait le livre. Cet aspect là est assez intéressant : c'est comme avoir accès au " Making-Of " du livre.

BAD POINTS

  • Cette nouvelle manière de présenter le livre a ses effets pervers. En effet, le fait de passer un chapitre sur deux à " Beigbeder à Montmartre " ou " Beigbeder à NYC " donne l'impression de nous couper dans notre élan concernant l'histoire des personnages. Notamment après le crash de l'avion. Les descriptions sont assez bien foutues. Mais pourquoi toujours parler de lui, ENTRE les scènes ?! (Probablement le côté égocentrique.) Imaginez que vous êtes en train de regarder Titanic, de James Cameron, et que toutes les 2min (surtout à la fin du film), on vous coupe le film juste pour vous montrer James Cameron " Sur les traces du Titanic " au moment de l'élaboration du film. Imaginez la frustration que vous auriez. Eh bien là, c'est pareil. Le concept est original, mais a des effets pervers.

 

BREF,

Pour résumer la chose, le concept " Roman/Auto-biographie" me plaisait bien au début (enfin, à partir du moment où j'ai compris que c'était bien de lui qu'il s'agissait. Oui, pas spécialement évident de faire le rapprochement au début quand il marque 9h19 en nous décrivant le WTC et qu'après 9h20 on est à Montmartre. Faut un temps pour comprendre que c'est de lui qu'il parle ---> A rajouter dans les BAD POINTS : aucun indice n'est donné au départ) pu ça m'a laissé un gout amer vers la fin, quand les choses prennent une tournure vraiment " film-catastrophe". J'aurais préféré lire un livre sur la catastrophe sans les coupures auxquelles on doit faire face dans ce livre.

Il arrive des moments où c'est beaucoup trop frustrant, surtout quand les descriptions de peurs et autres sentiments intenses sont décrites au détail près, au point où l'on se croirait nous même plongés dans l'histoire.

On peut toujours espérer un autre livre ou film qui se raprocherait plus du style du Titanic, de James Cameron. (Sans forcément avoir à faire une fois de plus à une histoire d'amour précedent le drame, pour ceux pour qui le Titanic a été un cauchemard à l'eau de rose.) Ca aurait du succès. Faudrait demander à James, tiens!

 

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11 avril 2012

Vacances dans le coma (F.BEIGBEDER)

9782253140702

Présentation (Amazon)

"Vous êtes qui ?", demande le pit-bull humain qui garde l'entrée. Marc Marronnier, écumeur mondain, s'apprête à entrer aux "Chiottes", le tout dernier club à la mode dont l'inauguration promet d'être inoubliable... et elle l'est ! Galvanisés par un DJ mutant nommé Joss, tout ce que Paris peut attirer comme têtes couronnées et gloires éphémères se noie dans les drogues exotiques et les cocktails les plus improbables. S'il veut réussir à séduire un top model siliconé, Marc devra garder la tête froide...

Publicitaire et chroniqueur littéraire, Frédéric Beigbeder ressemble à s'y méprendre à son héros. À travers le récit heure par heure d'une nuit parisienne poussée à l'extrême, il griffe avec ironie, et non sans une certaine indulgence, les représentants bigarrés d'une faune nocturne qu'il connaît à merveille pour l'avoir souvent côtoyée. Vacances dans le coma, - livre-culte - est son deuxième roman. --Raphaël Segerer


Choix de lecture 

Ayant pu voir et aprécier l'adaptation cinématographique de 99 francs, je me devais de jeter un oeil par moi-même dans une de ses oeuvres, sans passer par le regard d'un quelconque réalisateur. 

Alors évidemment, difficile de faire un choix : Dois-je lire 99 francs, après avoir vu le film ? Mmh, pas mon genre. Dois-je choisir le premier qu'il ait écrit ? Encore faut-il le trouver. Soit! Prenons le premier qui nous passe sous la main. (Le destin a voulu que ce fût celui-ci)

Ca tombe bien. il n'est pas très épais, c'est bon pour un premier livre. Et je n'ai pas eu tord...

 


Avis après lecture

        Pour commencer, je dois dire que je n'ai été que partiellement préparé à ce que j'ai lu. Non pas que mes yeux aient eu affaire à un moment ou à un autre à des immondices littéraires (peut-être un peu ?) mais tout simplement parce que le titre m'inspirait autre chose. Pour tout vous avouer et ce, au risque de décevoir/spoiler ceux qui s'imaginaient la même chose que moi, je pensais que le titre indiquait littéralement ce qui allait suivre ; à savoir, le récit d'un mec qui, après avoir baigné le temps d'une soirée dans la société bourgeoise de Paris et suite à une surconsommation d'alcool et autres saloperies qu'on a l'habitude de trouver de plus en plus dans les night clubs & autres, se retrouve à nous raconter des aventures vécues dans le monde parallèle des rêves post-traumatiques. Il n'en n'est pas moins qu'il s'agit bien d'un récit où se mélange alcool et dépravation (soirée mondaine oblige) et bien qu'il n'y ait pas de personnage principal dans le coma, on peut y voir une décadence progressive tout au long du livre.

GOOD POINTS

  • Il est claire que ce livre se lit très facilement. On n'est pas dans la narration Bauvaryenne quasi-léthargique et je ne pense pas que c'était le but recherché. Et d'ailleurs, à ce sujet, si je me trompe, eh bien je peux rassurer Frédéric en lui indiquant qu'il a évité une plus belle catastrophe. Qui plus est, la longueur du livre s'adapte au thème " d'une soirée ".
  • Marc Maronnier (qu'on devinera qu'il n'est ni plus ni moins que Frédéric Beigbeder lui-même) nous plonge de manière très directe et parfois crue dans l'univers d'une société aveugle, qui n'a plus comme seul repère que l'attroupement (au sein d'une boite); se noyant dans l'ostentatoire. On est loin du regard approximatif, de l'idée vague qu'on pourrait avoir de ce genre de soirées. On vit la soirée. 
BAD POINTS
  • Ce livre n'a de sens que l'idée générale. Pour ce qui est du contenu, Frederic Beigbeder peut s'avérer assez souvent décevant. Maniant le stylo de sorte à vous montrer que le jeune homme (il me semble qu'il avait entre 28 et 29 ans lorsqu'il écrivait ce livre) trouve ses racines dans une société où l'on se cultive, il tente de vous apâter à coups de citations placées ci et là. En revanche rien de bien solide concrètement. 
  • Le fait de savoir que la vie du personnage est très probablement le quasi reflet de l'auteur lui même ne fait qu'accentuer l'idée que nous avons affaire là à un jeune "bo-bo" parisien s'improvisant écrivain talentueux alors qu'en réalité nous avons à faire à une personne écrivant un livre plus qu'à un écrivain réalisant une oeuvre. 
  • La critique du capitalisme faite dans ce livre est purement hilarante. Pour résumer la chose : " Je consomme, Ils consomment, Nous consommons. C'est mal! Mais bon, qu'est-ce qu'on y peut ? ". Il apparait très clairement ici une hypocrisie envers le lecteur qui, si elle n'en n'était pas, s'avererait être une certaine forme de schizophrénie de l'auteur. 


Bref, 

Ce livre aura été bon pour faire passer le temps. Rien de bien méchant, en résumé. 

Si vous en veniez à vouloir lire un chef-d'oeuvre littéraire, soyez prévenu et passez votre chemin. Il ne sert à rien de perdre son temps pour un mec qui a pondu cela en 2min chronos au coin d'une table ou sur un banc, ou bien encore en boite de nuit, tiens!, sirotant un Dom Pérignon ou autre Rémy Martin hors de prix. Non, c'est bien sur un coin de table qu'il en va le mieux la peine de le lire, ou dans l'avion, ou bien encore à n'importe quel moment où vous n'avez QUE cela à faire. 

On pourra toujours se demander si cet amas de phrases parfois sans sens était volontaire étant donné le thème du livre. Mais quoi qu'il en soit, le résultat n'était pas à la hauteur de la prétention.



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